Les accents

Aujourd’hui, au café, un monsieur est rentré et a commandé « un lit chou ». J’étais étonnée que la serveuse lui pose un lait chaud devant lui. La serveuse aussi la patronne dit : toi pas venir longtemps. Et ils se comprennent et ne s’offusquent pas des approximations.

Certaines personnes débrouillardes pour les qualifier, semblent se dire : c’est à peu près ça, ça passe.

Je l’ai constaté avec ma voisine : moi m’embête pas avec articles, m’a-t-elle dit en écrivant un sms de réponse à sa fille : j’ai donné manger poisson c’est pareil « au poisson « ... c’est pas grave tout ça, même si fille pas contente que moi parler comme ça...

Un grand sourire accompagne ces discours à chaque fois. 

C’est ainsi qu’un « crime » est un café-crème.

Plus tard,  une dame dans le bus dit au chauffeur qui l’a attendu : je te merci.

C’est mon quotidien depuis quinze ans dans le quartier nord d’Asnières.

Faz.